Voyage – Exploration : les impromptues de la SNCF

Toulon, le 3 décembre 2010 : Compte-rendu d’exploration tout à fait impromptue

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Il neige sur toute la France. Le Paris-Toulon prend des allures d’Orient Express.

Le temps idéal pour lire un bon Agatha Christie, ou mieux, Le Joueur, de Dostoïevski, – une nouvelle toute en fourrure, thé fumant et roulette russe.

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Le voyage a finalement duré plus de 250 pages, jusqu’à devenir une véritable épopée … L’occasion pour les exploratrices de découvrir les repas SNCF Assistance : « Pour mieux vivre l’imprévu jusqu’à destination » !

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Exploration tout à fait instructive : on y  découvre tout un bric-à-brac de produits de longue conservation (des marques partenaires ?), sans la moindre cohérence gustative ou même nutritionnelle :

– D’abord, des lingettes désinfectantes pour la table, et non pour les mains, contrairement à ce que certaines blondes pourraient croire (plus de peau après s’être copieusement frotté les mains avec !)

– Et puis, pour la touche santé-beauté-développement durable, des couverts en bois (qui grattent la langue, décidément je suis contre), et une compote de pomme bio.

– En guise de hors d’œuvre, des fruits secs très très secs, dans le même esprit, et pour accompagner un apéro à l’eau de source naturelle ! (ah, combien aurais-je donné pour un grog ou un petit verre de vin chaud !)

– Pour prolonger l’apéritif dans l’esprit tapas, des biscottes Pasquier, et un « pâté d’olive » destiné à agrémenter : sympathique quoique sucré et dense à outrance.

– En plat de résistance, l’incontournable salade de pâtes au thon Saupiquet, en format échantillon : ici, les saveurs de l’huile végétale domine l’ensemble, et l’illumine de toute sa brillance, avec en seconde bouche une délicate note de conserve. On est finalement rassuré par la taille de la dose, véritable concentré de saveurs.

– Second plat, un « taboulé » à la française : de la semoule, de la semoule, et de la semoule, spongieuse mais relevée par cinq ou six raisins, et pour les plus attentifs, quelque chose comme un « esprit persil », dont l’arôme lutte pour se manifester par dessus l’innommable fadeur hydrogénée qui caractérise ce plat.

– En dessert, des shortbreads, dont le petit goût de beurre ne vous aura jamais paru aussi réconfortant.

– Enfin, pour faire descendre tout cela, une compote de pomme bio, qui vous rassure sur la qualité nutritionnelle de votre repas,

– Et des pastilles de Vichy, car la SNCF, cette fois, a su anticiper … sur vos problèmes de digestion !

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5 réflexions au sujet de « Voyage – Exploration : les impromptues de la SNCF »

  1. Eh ! ne vous plaignez pas ! vous aviez de quoi déguster …

    (la prochaine fois, faites escale à Lyon : avec grand bonheur : de quoi ici vous accueillir et vous loger).

  2. Les gens sont vraiment intransigeant !!!!!!! C’est vraiment n’importe quoi ; mais arrêtez de vous plaindre s’il vous plait … Effectivement, vous aviez au moins quelque chose à vous mettre sous la dent alors chuuut

  3. Je suis assez d’accord avec vous Lascamillas. Madame Champion a de sérieux problèmes dans la vie : la collation que lui a apporté la sncf pour un retard n’était pas à la hauteur de ses papilles gustatives et on ne lui a pas fourni d’alcool gratuitement.
    Ayez au moins la décense de ne pas vous plaindre!

    • Bonjour,

      Il semble qu’il y a un malentendu sur le sens (de l’humour) de cet article.
      Tentative de mise à distance d’une expérience calamiteuse, le propos ne porte pas ici sur mon estomac (qui de toute façon avait la possibilité de se sustenter par ses propres moyens) mais sur la dégradation profonde et structurelle de la Société Nationale des Chemins de Fer.
      Faut-il vous rappeler que servir un kit de survie à des centaines de personnes bloquées plus de 10h dans un train était ici une obligation morale et légale pour la SNCF ?
      Simplement ici, au vu de l’incohérence (gustative, nutritionnelle et rationnelle) du contenu de la boîte, chacun pouvait découvrir la grande diversité des sponsors qui fournissent gratuitement ces échantillons à la SNCF.
      Au delà de ce billet d’humeur, et le prisme de l’exploration en toutes circonstances, sans doute faudrait-il s’interroger sur l’origine de ces retards et dysfonctionnements massifs enregistrés par la SNCF au cours de cet hiver. Dans le cas présent, la météo n’était pas en cause, mais bien l’état de la voie ferrée (panne 1), puis celle de la locomotive (panne 2).
      Voilà ce qui devrait vous scandaliser.

      Cordialement,
      Caroline Champion

  4. Pour l’état des voies, RFF serait plus approprié comme interlocuteur que la SNCF. Et la galère de RFF avec les innombrables travaux à réaliser ( faute de quoi certaines lignes serait au bord de la fermeture ) c’est que leur nombre suit une courbe exponentielle. Résultat de 50ans de politique en faveur, très largement, de la route.
    Notez aussi au passage que le premier opérateur privé a opérer sur des trains de voyageurs en France ( Thello ), connait autant de déboires ( retards, pannes… ) que la vénérable SNCF. Ou l’on peut enfin mettre le doigt sur le fait que l’étiquette sur la machine ne change pas grand chose, et que le problème est d’ordre structurel.
    Donc puisque vous évoquez tout cela, allons au bout du sujet, qui par ailleurs est très intéressant…

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