Ci-dessous, le « défilé de haute pâtisserie » organisé par Pierre Hermé à l’occasion du lancement des « créations » de sa nouvelle collection Noël 2010.
Mardi 14 septembre, Le Lieu du Design, à Paris.
La presse est conviée à regarder passer les pâtisseries de Pierre Hermé, dans un dispositif où la contemplation du Beau aurait pu se présenter comme unique horizon, si les invités n’avaient été ensuite conviés à passer à la dégustation, soit à un acte où la vue se met au service de l’Appétissant, et où l’aliment retrouve ses spécificités gustatives.
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Allant jusqu’au bout de la comparaison, Pierre Hermé apparaît à la fin du défilé, sous les applaudissements des journalistes – qui pourtant n’ont encore rien vu, ou plutôt, qui ont tout vu mais rien goûté.
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Tout passe ici par la photographie, c’est-à-dire par l’image, sans doute apte à rendre compte de « l’événement », davantage que du goût de ces pâtisseries, dans toute la dimension temporelle de leurs nuances savoureuses.
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Matière à penser : Mythologie du Créateur : après Dieu, l’Artiste (depuis le XVe siècle), le Couturier (XIXe-XXe siècles), et désormais, le Cuisinier / Pâtissier (XXe-XXIe).
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Matière à penser : Implications du rapprochement entre haute-couture et haute-cuisine, entre le vêtement et l’aliment, l’exhibé et l’ingéré, c’est-à-dire le signe extérieur et celui qu’on incorpore.
A suivre
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Tous ce que releve de l’art et de magie doit suivre la meme logique culturelle, les memes dispositifs, les memes maquets…
Pour en rajouter je dirais que le sapin au fond de la vitrine fait plus la gueule que la fine bouche, et qu’à lui non plus Noël ne plaît plus ! Bravo Caroline, tout ça est bien vu !