Sur les relations entre Art et Cuisine : la Haute-Couture comme médiation

En complément de l’article publié en janvier dernier dans Mode de Recherche, consacré à la relation entre haute-couture et haute-cuisine « Tendance, mode et cuisine » :

Ci-dessous, le « défilé de haute pâtisserie » organisé par Pierre Hermé à l’occasion du lancement des « créations » de sa nouvelle collection Noël 2010.


Mardi 14 septembre, Le Lieu du Design, à Paris.

La presse est conviée à regarder passer les pâtisseries de Pierre Hermé, dans un dispositif où la contemplation du Beau aurait pu se présenter comme unique horizon, si les invités n’avaient été ensuite conviés à passer à la dégustation, soit à un acte où la vue se met au service de l’Appétissant, et où l’aliment retrouve ses spécificités gustatives.

.

Allant jusqu’au bout de la comparaison, Pierre Hermé apparaît à la fin du défilé, sous les applaudissements des journalistes – qui pourtant n’ont encore rien vu, ou plutôt, qui ont tout vu mais rien goûté.

.

Tout passe ici par la photographie, c’est-à-dire par l’image, sans doute apte à rendre compte de « l’événement », davantage que du goût de ces pâtisseries, dans toute la dimension temporelle de leurs nuances savoureuses.

.

Matière à penser : Mythologie du Créateur : après Dieu, l’Artiste (depuis le XVe siècle), le Couturier (XIXe-XXe siècles), et désormais, le Cuisinier / Pâtissier (XXe-XXIe).

.
Matière à penser : Implications du rapprochement entre haute-couture et haute-cuisine, entre le vêtement et l’aliment, l’exhibé et l’ingéré, c’est-à-dire le signe extérieur et celui qu’on incorpore.

A suivre

5 réflexions au sujet de « Sur les relations entre Art et Cuisine : la Haute-Couture comme médiation »

  1. Ping : Quel est le point commun entre un croissant et une paire de lunette de soleil ? « exploratrice de saveurs / ®

  2. Ping : Haute couture, haute cuisine, même combat ? (suite) « exploratrice de saveurs / ®

  3. Ping : Défilé Chanel au Grand Palais : Haute couture, haute cuisine, même combat ? (suite) « exploratrice de saveurs / ®

  4. Pour en rajouter je dirais que le sapin au fond de la vitrine fait plus la gueule que la fine bouche, et qu’à lui non plus Noël ne plaît plus ! Bravo Caroline, tout ça est bien vu !

Commentaires, réactions, discussions ...