Hommage à Jean de Léry : Histoire d’un fruict rapporté du Brésil

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Hommage à Jean de Léry : Histoire d’un fruict rapporté du Brésil

Parmi les arbres de la terre du Bresil, celui que les habitants nomment Feijoa sellowiana peut atteindre jusqu’à six mètres de hauteur, après des années de croissance lente. Entre juin et juillet, il donne des fleurs rouges et blanches, si délicates qu’on les croiraient orchidées. Et entre novembre et décembre, les habitants cueillent ses fruits extraodinaires, pour en faire du jus, du vin ou des compotes.

Feijoa est long de quelques centimètres seulement, d’une forme ressemblant à celle d’un kiwi vert, mais avec une peau qui rappelle davantage la mangue quant à sa texture. Dès qu’il est mûr, Feijoa dégage une odeur puissante, assez surprenante pour sa petite taille. Une fois ouvert, le fruit découvre une chair blanche assez ferme, légèrement granuleuse, et d’un goût des plus étonnants, puisqu’en le goûtant les yeux fermés, vous diriez que c’est une fraise des bois. Avec toutefois une nuance acidulée qui rappelle l’ananas, ou le kiwi.

Partant, je tiens ce fruit pour l’un des plus merveilleux qu’il m’ait été donné de goûter.


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Et sans doute l’un de ceux qui m’ont été le plus gentiment offerts …

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Voir aussi :

Jean de Léry, comment peut-on parler d’un goût ? (extrait de son Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil)

Et un premier article consacré à la question de la mise en langage des saveurs, à partir de l’analyse de la méthode de Léry.